L’Autruche et l’Ascidie
de Baptiste Roussillon
8 décembre 2023
Création au Théâtre Saint-Louis de Pau
12 et 13 décembre 2023
Représentation scolaire à 14h30 et représentation tous public à 19h30.
Centre jean Gagnant de Limoges Printemps 2024 à Rosny-sous-bois (93)
Résumé
Dans la savane, quelque part à l’ouest du continent africain, un braconnier, dressé à l’arrière de son pickup, poursuit une autruche. Quand survient l’accident.
Dans l’océan Pacifique, à quelques encablures du rivage, une jeune ascidie se débat avec le filet dérivant qui la poursuit.
L’autruche, blessée, errera jusqu’à l’océan. Le braconnier est laissé pour mort. L’ascidie avait choisi de se métamorphoser. La tempête est proche qui verra bientôt se rejoindre les deux animaux aux destinées tragiques.
Finalement, le braconnier prend la parole pour raconter cette fable.
Note d'intention de Baptiste Roussillon
Depuis plus de 50 ans des scientifiques, des organisations internationales, de grands intellectuels s’alarment de la déforestation, de la fonte des glaciers, de l’acidification des océans, de la prolifération des résidus plastiques dans le vivant et du réchauffement climatique.
Je suis très sensible à la menace climatique et à la perte progressive de la biodiversité. J’ai de plus en plus de mal à en faire abstraction.
Comme Pablo Servigne, qui a quitté la recherche pour devenir écrivain et conférencier, je pense qu’à l’expertise scientifique essentielle, nous avons besoin de joindre l’émotion pour prendre conscience des dangers qui nous menacent. Et c’est là que les arts ont leur rôle à jouer.
Alors je me suis lancé dans l’écriture de L’Autruche et l’Ascidie, une fable qui s’adresse à tous les publics (à partir de 10 ans).
C’est une histoire que j’ai inventée d’abord pour les adultes puisque ce sont eux qui tiennent les leviers du pouvoir. Mais j’ai envie aussi de la raconter à des jeunes. Car, comme l’écrit Jaime Semprun, la question est « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? » mais aussi « A quels enfants allons nous laisser le monde ? »
Métaphore, poésie et humour sont les outils qui me correspondent le plus ; je les ai donc choisis.
Mon projet s’est construit avec la musique en tête. Une musique sur scène qui nourrira et fera résonner le texte, et l’orage qui menace. Le marimba, de nature à évoquer, par l’amplitude de son registre, l’Afrique, le désert, l’océan, mais aussi les mouvements intimes du cœur. Thierry Le Cacheux aux baguettes de ce grand clavier qu’il affectionne, dialoguera avec moi, le chasseur. Il compose des morceaux, d’autres resteront ouverts à l’improvisation. Sa présence en scène ne se résumera pas à un accompagnateur ; il s’agit bien d’un alter ego.
Philippe Catalano, avec qui j’ai partagé plusieurs spectacles en tant qu’interprète, a été séduit par le projet et concevra la scénographie et les lumières ; il contribuera à rendre l’expérience immersive. La première idée : dessiner un cercle de sable, au tout début du spectacle, qui contiendra interprète, instruments et objets. D’autant que le sable évoque en même temps le désert et océan.
Ariane Dumont-Lewi, Marie-Edith Roussillon, Tadié Tuené, et une chorégraphe apporteront leurs yeux et leurs oreilles extérieurs.
Mots, musique, images, mouvement : tout le vivant du théâtre pour exprimer le vivant de la Nature. Et compter sur le pouvoir des émotions partagées avec les spectateurs pour trouver l’envie d’agir ensemble.
Equipe artistique
Musique (création et percussions) : Thierry Le Cacheux
Lumières et scénographie : Philippe Catalano
Regards et oreilles complices : Marie-Edith Roussillon, Tadié Tuéné, Ariane Dumont-Lewi
Production et partenaires
PARTENAIRES
Résidences soutenues par la Ville de Rosny-sous-bois, le Studio Théâtre de Stains et l’Agora – association culturelle du pays palois (coproductrice)