On aime guère que la paix
Spectacle mobile
de poésies et sons
Résumé
Deux hommes jouent avec des appeaux et constatent « On aime guère que la paix / et là-bas c’est la guerre. / Là-bas les yeux des mères sont des poteries cassées »
Ce sera le leit-motiv de ce spectacle : on est mieux quand tout est calme, quand on a le loisir d’aimer, d’entendre les oiseaux, quand les familles ne sont pas séparées ! Alors pourquoi l’homme veut-il toujours faire la guerre à son prochain, pourquoi courons-nous au conflit, à la bagarre, pourquoi les différences nous font-elles peur au point d’en vouloir à l’autre?
Note d'intention de Marie-Edith Le Cacheux Roussillon
La première version de ce spectacle est née le 1er décembre 2017, sur une commande d’Arab Boudine pour la médiathèque Marguerite Yourcenar de Rosny-sous-bois (où la compagnie était en résidence en 2017) : il s’agissait de s’emparer du recueil poétique paru à Rue du Monde On n’aime guère que la Paix et d’inventer une intervention spectaculaire pour clore les commémorations de la guerre 14-18. C’était alors une lecture en mouvement, utilisant quelques accessoires et quelques lumières.
Nous l’avons partagée trois fois à la médiathèque, et trois fois en tournée. Elle était toujours suivie d’un moment interactif (lecture d’un poème à plusieurs voix, chanson, ou simplement discussion)
En discutant tous les trois en décembre dernier, à l’occasion de notre collaboration pour L’Autruche et l’Ascidie, il nous est apparu que cette forme était malheureusement toujours d’actualité, et que nous avions le désir commun de la pousser plus loin et de la partager à nouveau avec des publics, tout en gardant sa légèreté. Une envie commune de continuer à militer pour la paix et de transmettre l’importance de la poésie dans nos vies.
Nous voulons, dans ce voyage poétique et sonore, permettre aux spectateurs, petits et grands, d’entendre et d’expérimenter combien la poésie est un langage intime, voire quotidien… loin de la récitation scolaire à l’ancienne. Combien la poésie vient avant tout du cœur, une expression brute et imagée, de la beauté, de la douceur, mais aussi de la violence, de la révolte.
La poésie est le luxe de l’inaccoutumance. Elle est action. Elle est passion.
L’amour est son foyer, l’insoumission sa loi, et son lieu est partout. St John Perse
Face à ces guerres qui nous désespèrent, à tous ces gens qui souffrent, nous sommes démunis.
La violence, l’irrespect de l’autre s’invitent souvent dans nos quotidiens également.
La poésie, son partage vivant, accompagnée de sons fragiles, d’instruments bricolés, encore proches de la nature m’est apparu un moyen juste de s’emparer de ce souci que nous partageons tous.
Nous avons choisi de mettre les poèmes en situations ; elles évoquent, de manière très simple, la précarité de la guerre, notre sensibilité au silence, aux bruits, une lettre que l’on écrit… Nous faisons dialoguer les poèmes sans citer leur auteur pendant la représentation (mais dans le programme distribué : Apollinaire, Darwich, Prévert, Siméon, Guillevic, Abu Toha, Diop…) ; les images poétiques sont nourries de sons en direct : appeaux, boite à tonnerre, balafon, sanza, chant….
Pour cette re-création de 2025, nous étoffons le corpus de poèmes et de chansons, et les interprètes apprennent « par cœur » pour trouver encore plus de mouvements et de vie.
Doter la compagnie d’un spectacle mobile qui s’adresse à tous les publics est très important à nos yeux, pour pouvoir toucher ceux qui n’entrent pas dans les théâtres.
Ce thème de la paix résonnera au-delà de l’actualité dans la vie de chacun et chacune. Il pourra se jouer dans beaucoup de lieux (écoles, collèges, salle polyvalente de centres socioculturels, bars, médiathèques…) car il est autonome techniquement.
Le spectacle pourrait se transmettre à deux comédiennes par la suite, le genre importe peu.
Marie-Edith Le Cacheux Roussillon
Equipe artistique
avec
Baptiste Roussillon, comédien et Tadié Tuené, comédien-musicien
Conception et mise en scène
Marie-Edith Le Cacheux Roussillon
Spectateurs actifs
Nous proposons aux groupes qui viennent assister au spectacle de préparer leur venue en imaginant une manière originale de dire un poème de leur choix (Liberté de Paul Eluard, Terre-lune de Boris Vian, Après la pluie de Gianni Rodari…) :
- en se partageant les vers, en solos, en chœurs
- ou rythmé (voire slamé), chanté, mimé-dansé
ou encore illustrer des poèmes (exposition, diaporama, procession pour déposer les dessins dans l’espace scénique…)
Ce moment, facultatif, interviendrait juste à la fin du spectacle, avant (ou à la place) des applaudissements.
Il se pourrait aussi que, par surprise, l’un ou l’autre doive participer pendant…
Enfin, les comédiens sont disponibles pour répondre aux questions ou écouter les remarques.